Il faut courir à cette fugace mais fabuleuse exposition et s'y laisser éblouir de couleurs, de nuances, de textures et de parfums. on ne se promène pas dans ce parc, on y voyage.
Les allées s'incurvent autour des massifs où moutonnent les rhododendrons et les azalées, ombragés de séquoias, chênes, hêtres, pins du Mexique, arbres de Judée et autres magnolias. Le vert brillant des feuilles fait chanter les roses, les jaunes, les blancs, les rouges, quand, au détour d'un massif, l'Odet nous fait un clin d'oeil.
Aux 20 hectares déjà plantés viennent s'ajouter chaque année quelques 1500 nouveaux rhododendrons et azalées, qui formeront d'autres parterres gagnés sur les bois dévastés par l'ouragan de 1987. Chaque nouvelle création trouve ainsi sa place dans le parc. Car cet homme orchestre ne va pas, comme tout un chacun, faire son choix chez un pépiniériste ou dans une jardinerie : ses plants, il les invente ! Il a commencé par marcotter les espèces qui existaient déjà dans le parc, mais c'était un travail aussi long que limité. Alors il a récolté des graines et les a semées, puis, grâce aux conseils avisés des membres de la SBR, il s'est mis à l'hybridation afin d'obtenir, à partir de parents connus, souvent eux-mêmes hybrides, des couleurs plus variées, des fleurs plus grosses, une floraison plus étalée dans le temps. Les graines sont semées et élevées en serre la première année. A deux ans, les jeunes plants sont mis en terre dans les massifs où leur « papa » attendra, parfois fort longtemps, leur floraison pour découvrir ce qu'il a créé. Ainsi, parmi les nombreuses plantes qui composent le parc, le promeneur pourra découvrir les espèces déjà homologuées, en vue d'être commercialisées, comme « Monseigneur du Parc », « petit hasard », etc...C'est un parc au bord de « la plus jolie rivière de France », c'est une éblouissante galerie d'art entre le ciel et l'eau, c'est un minutieux atelier de création dont le patron à l'oeil juvénile et malicieux de celui qui se prépare encore à vous étonner !
Historique
Création du parc : Christian de la Sablière
En 1841, Carl de Kernet achète le domaine de Boutiguéry. Situé à l'entrée des « Vire-Court », en Gouesnac'h, dominant la rivière de près de 40 m, un oeil sur l'estuaire, un autre sur Quimper, le domaine de Boutiguéry occupe une position qui fut stratégique au temps où l'ennemi arrivait par la mer. Du site qu'occupait l'ancienne motte féodale, dont les douves sont encore visible, le regard, par beau temps, embrasse toute la région. C'est probablement ce qui explique la présence, à cet endroit, d'une ruine que certains voient comme une tour à feu du Haut Moyen-Age. En 1841, Carl de Kerret achète le domaine de Boutiguéry. Un manoir fort rustique et en mauvais état s'élève dans le prolongement du placitre de la chapelle Notre-Dame-du-Vray-Secours. Homme de son temps, Carl de Kerret construit d'abord des écuries, en utilisant des briques produites par la briqueterie du domaine, et dans lequel il s'installe provisoirement. Il détruit le vieux manoir et projette la construction d'un château au point le plus élevé du parc. Mais il meurt en 1887, à l'age de 45 ans, laissant la propriété à sa soeur Hermine. Celle-ci la donne à son fils Georges de la Sablière lequel n'aura guère le temps de réaliser la demeure prévue par son oncle. A cette époque, un avant-projet de parc à l'anglaise y avait vu le jour. Massifs de rhododendrons, camélias, azalées serviraient d'écrin à de grands arbres tels que des séquoias. De plus, le relief, très accidenté, permettait l'aménagement de points de vue harmonieux sur la rivière et la campagne environnante. Christian de la Sablière, l'actuel propriétaire, vit à Boutiguéry depuis sa naissance. L'arrière petit-neveu de Carl de Kerret s'attèle depuis plus de 40 ans à créer un parc floral et arboré, et pour cela il emprunte aussi bien le costume de l'entrepreneur de travaux que celui du jardinier, du chercheur, ou encore celui du coloriste. Ancien élève des Beaux-arts de Quimper, il affirme aujourd'hui vouloir « peindre » la terre. Pris de passion pour les rhododendrons et les azalées, il correspond, par l'intermédiaire de la Société Bretonne du Rhododendron (SBR) avec les hybrideurs du monde entier.
Axe Quimper-Bénodet ; Prendre direction Gouesnac'h, tourner à droite avant d'arriver au bourg. Direction Cale de Pors-Meillou. Ville(s) la (les) plus proche(s) : Quimper
Visites
Périodes de visite
En particulier au printemps pour le « grand bal » des rhododendrons et azalées mais également à l'automne pour les feuillages possibilité de balade toute l'année sur demande
Visites individuelles
De 10h à 12h et de 14h à 18h,
Mars (fermé le lundi et le mardi)
Plein : 9 € / Réduit : 8 € / Enfant 5/12 ans : 4 €
Avril, Mai, Juin (y compris jours fériés), du lundi au dimanche inclus
Plein : 10 € / Réduit : 9 € / Enfant 5-12 ans : 5 €
Juillet, Aout, Septembre, (fermé le lundi et le mardi)
Plein : 9 €/ Réduit : 8 € / Enfant 5-12 ans : 4 €
En dehors des horaires d'ouverture, prendre rdv sur simple appel : 06 64 98 46 44 / contact@boutiguery.fr
Visites de groupes
Groupes toute l'année sur réservation
Visite guidée à partir de 20 personnes ; durée de la visite 1h30-2h (sur réservation uniquement - engagement par mail)
Tarifs :
A partir de 20 personnes : 12,50 € TTC / personne
A partir de 30 personnes : 11,50 € TTC / personne
A partir de 40 personnes et plus : réduction à 10,50 € TTC / personne